Borie

Les vestiges d’un habitat rural saisonnier ou temporaire en pierre sèche que leurs propriétaires villageois appelaient "cabanes", se sont vu attribuer une appellation qui, en Provence, ne s’appliquait pourtant qu’à l’habitation permanente. Le terme a été repris par Pierre Desaulle dans les années 1960 avec son livre Les Bories de Vaucluse, par Pierre Viala, créateur du " Village des Bories ", dans les années 1970, et enfin par le Parc du Luberon dans les années 1990 avec le livre Bories.

Les bories se rencontrent communément dans le quart sud-est de la France, notamment en Vaucluse, dans les Alpes-de-Haute-Provence, dans les Bouches-du-Rhône.
Celles que nous pouvons observer aujourd’hui datent pour la plupart de la seconde moitié du XVIIIe siècle et du XIXe siècle. Construites généralement aux marges des terroirs, lors des grands défrichements de la fin de l’Ancien régime, elles ont servi d’habitations saisonnières, de granges-fenils, de bergeries, d’abris temporaires aux villageois ou aux forains (au sens d’habitants d’un village ayant des parcelles sur une autre commune que la leur).

Un quartier éloigné de Gordes (Vaucluse), dénommé les Savournins Bas sur le cadastre napoléonien et encore appelé familièrement " Les Cabanes " par les habitants du cru dans les années 1970, est devenu un musée de plein air de ce type de constructions sous l’appellation " le Village des Bories ".