Les murs

A l’origine, les terres étaient pauvres et l’épierrage obligatoire si l’on voulait agrandir la surface cultivable. De cette matière première extraite, on opérait un tri minutieux selon la taille et la forme des pierres afin de les réemployer. Le surplus était stocké, rangé, en clapas.
De fait, le style d’appareillage et la qualité des ouvrages à pierre sèche étaient fonction de cette matière première extraite in situ.

Lors d’une restauration, le premier critère est de fondre les interventions avec l’ensemble du paysage alentour.
Le but est de préserver au maximum les parties encore saines qui sont un témoignage du passé.Retour ligne manuel
Dans un premier temps, Il s’agit de reconstruire toutes les brèches, les chaînes d’angle hasardeuses, pour redonner de la cohésion et du contact aux endroits où le mur se « démaille », afin de stopper la dégradation de l’ouvrage. Lors de cette restitution, on estime à 30% le nombre de pierres à remplacer.

De nos jours, la facilité des moyens de transport nous permet de faire venir des pierres spécifiques, souvent longues et de gros volume, essentiel pour le couronnement, les chaînes d’angle, les escaliers… Elles ajoutent au côté pérenne de l’ouvrage, et devaient faire cruellement défaut à l’époque.